« Que tout m’advienne selon ta parole. » Cf. Luc 1, 38
A l’occasion des 150 ans de sa déclaration comme Patron de l’Église Catholique faite par le bienheureux Pie IX, le 8 décembre 1870, je voudrais – comme dit Jésus – que « la bouche exprime ce qui déborde du cœur » (cf. Mt 12, 34), pour partager avec vous quelques réflexions personnelles sur cette figure extraordinaire, si proche de la condition humaine de chacun d’entre nous.
Ce désir a mûri au cours de ces mois de pandémie durant lesquels nous pouvons expérimenter, en pleine crise qui nous frappe, que « nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues ni n’apparaissent dans les grands défilés du dernier show mais qui, sans aucun doute, sont en train d’écrire aujourd’hui les évènements décisifs de notre histoire : médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d’entretien, fournisseurs de soin à domicile, transporteurs, forces de l’ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant d’autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul. […] Que de personnes font preuve chaque jour de patience et insufflent l’espérance, en veillant à ne pas créer la panique mais la co-responsabilité! Que de pères, de mères, de grands-pères et de grands-mères, que d’enseignants montrent à nos enfants, par des gestes simples et quotidiens, comment affronter et traverser une crise en réadaptant les habitudes, en levant le regard et en stimulant la prière! Que de personnes prient, offrent et intercèdent pour le bien de tous ».[6] Nous pouvons tous trouver en saint Joseph l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments de difficultés. Saint Joseph nous rappelle que tous ceux qui, apparemment, sont cachés ou en « deuxième ligne » jouent un rôle inégalé dans l’histoire du salut. À eux tous, une parole de reconnaissance et de gratitude est adressée.
Patris Corde 8 décembre 2020
A quelques jours de la fête de Noël, le récit de l’Annonciation, Luc 1, 26-38, proclamé au cours des messes de ce dimanche, met en relief le « oui » de Marie dans l’accueil de la Parole du Seigneur ; Parole qui est accueillie en son sein et qui se fait chair. Quid de Joseph et de son « oui » en ce temps si particulier au cours duquel nous nous préparons à contempler bientôt la Sainte Famille à la crèche ?
Le pape François dans sa lettre apostolique Patris corde nous donne des pistes profondes et bien concrètes pour accueillir et approfondir le mystère du Salut. En particulier, il qualifie Joseph comme étant « père dans l’accueil » parce qu’il reçoit Marie « sans fixer de conditions préalables ». Son sens de l’accueil « nous invite à accueillir les autres sans exclusion, tels qu’ils sont, avec une prédilection pour les faibles ». cf. n°4.
En poursuivant notre contemplation, nous pouvons découvrir que Marie comme Joseph ont pu dire, chacun à sa manière, au messager de Dieu, « Que tout m’advienne selon ta parole. ».
Joyeux Noël à chacune et à chacun !
Steves Babooram, sj
Les horaires des célébrations de Noël à l’église Saint Ferréol
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