Et si nous profitions de ce temps de confinement pour vivre une « prière d’alliance » en couple ou en famille ou même tout seul ? Une prière d’alliance ? Oui ! Pour relire ce temps de confinement et renouer l’alliance entre nous et avec le Seigneur. Comment faire ?
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Saint Fé au temps du Coronavirus
Newsletter du 19 avril 2020
Par P. Steves Babooram s.j
Communauté Saint-Fé – Newsletter n° 10 – 19 avril 2020
« Dans les paraboles de la miséricorde, Jésus révèle la nature de Dieu comme celle d’un Père qui ne s’avoue jamais vaincu jusqu’à ce qu’il ait absous le péché et vaincu le refus, par la compassion et la miséricorde. Nous connaissons ces paraboles, trois en particulier : celle de la brebis égarée, celle de la pièce de monnaie perdue, et celle du père et des deux fils (cf. Lc 15, 1-32). Dans ces paraboles, Dieu est toujours présenté comme rempli de joie, surtout quand il pardonne. Nous y trouvons le noyau de l’Evangile et de notre foi, car la miséricorde y est présentée comme la force victorieuse de tout, qui remplit le cœur d’amour, et qui console en pardonnant. […]
La parabole est d’un grand enseignement pour chacun de nous. Jésus affirme que la miséricorde n’est pas seulement l’agir du Père, mais elle devient le critère pour comprendre qui sont ses véritables enfants. En résumé, nous sommes invités à vivre de miséricorde parce qu’il nous a d’abord été fait miséricorde. Le pardon des offenses devient l’expression la plus manifeste de l’amour miséricordieux, et pour nous chrétiens, c’est un impératif auquel nous ne pouvons pas nous soustraire. Bien souvent, il nous semble difficile de pardonner ! Cependant, le pardon est le moyen déposé dans nos mains fragiles pour atteindre la paix du cœur. Se défaire de la rancœur, de la colère, de la violence et de la vengeance, est la condition nécessaire pour vivre heureux. Accueillons donc la demande de l’apôtre : « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère » (Ep 4, 26). Ecoutons surtout la parole de Jésus qui a établi la miséricorde comme idéal de vie, et comme critère de crédibilité de notre foi : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7). C’est la béatitude qui doit susciter notre engagement tout particulier en cette Année Sainte. »
Pape François, Bulle d’indiction “Misericordiæ vultus“, 2015, § 9
En ce deuxième dimanche de Pâques, nous célébrons le dimanche de la miséricorde institué par le pape Saint Jean-Paul II. Cette fête permet de mettre en relief ce que l’évangéliste Jean affirme, « Dieu est amour » – 1 Jean 4, 8-16. Cet amour en acte, pétri de miséricorde et de compassion, nous a été présenté dans des extraits précités de « Misericordiae vultus » du Pape François.
La miséricorde peut être comprise comme étant la capacité à ressentir dans nos entrailles la souffrance et la misère de l’autre qui ne nous laissent pas indifférents. Elle s’exprime par une compassion agissante. Quelles que soient nos convictions religieuses, nous découvrons qu’en pratiquant la miséricorde au cœur de notre vie quotidienne, nous nous ouvrons à des liens authentiques de fraternité entre nous. C’est aussi le message de la parabole du bon Samaritain – Luc 10, 29-37.
Ces dernières semaines, nous avons été témoins de la manière dont la compassion a fait des merveilles, sous la forme de solidarités et d’entraides efficaces et spontanées. L’exemple de Bakary Meité, ce rugbyman professionnel, qui a choisi de s’engager par solidarité comme agent d’entretien dans un hôpital parisien le temps de la crise sanitaire du Covid-19 est bien parlant alors qu’il pouvait rester confiné.
La miséricorde comme expression du pardon est un autre visage de l’amour fraternel. C’est ce que nous rappelle Jésus Christ en venant visiter ses apôtres après sa résurrection. Ses premières paroles qu’il leur a adressées n’étaient pas des paroles de reproche parce qu’ils l’avaient abandonné durant sa passion, mais bien, « La paix soit avec vous ».
Puissions-nous en ce temps de confinement prendre un moment pour nous interroger sur la question du pardon et de la miséricorde dans notre vie. Rendons grâce pour les gestes de pardon reçus ou offerts. Confions au Seigneur ces nœuds qui ont besoin d’être déliés au nom de son amour miséricordieux et joyeux.
Steves Babooram
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Liturgie 2ème dimanche de Pâques
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Liturgie domestique
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Vers dimanche
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Saint Fé au temps du Coronavirus
Newsletter du 15 avril 2020
Par P. Steves Babooram s.j.
Communauté Saint-Fé – Newsletter n° 9 – 15 avril 2020
« Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais [Jésus] disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : ‘Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ?’ À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons… » Luc 24, 15- 16.28-29.31-33
Et maintenant, nous sommes en présence de nombreuses réflexions et d’écrits vantant quelque part les « bienfaits » du Covid-19 dans plusieurs domaines : les relations familiales, quand il n’y a pas de violences domestiques, l’écologie intégrale, les relations plus harmonieuses entre les êtres humains, la reconnaissance et le respect du travail de l’autre quel que soit le niveau de compétence. La prise ou la reprise de conscience de l’égalité des êtres humains face à la maladie, quels que soient le pays d’origine, la couleur de la peau ou le niveau de richesse, est apparue. Il semble que le système dans lequel nous vivons touche ou va toucher à sa fin, conjugué avec la récession économique qui est annoncée par plusieurs pays. Pourquoi a-t-il fallu en arriver là ? Pourquoi a-t-il fallu avoir des dizaines de milliers de morts dans le monde pour que les consciences se réveillent ou commencent à se réveiller ?
Cette page de l’histoire de l’humanité est bel et bien écrite. Nous ne pourrons pas revenir en arrière. Ne dit-on pas que là où il y a la crise, il y a la vie ? Que le récit des disciples d’Emmaüs, – Luc 24, 13-35 – nous habite particulièrement en cette octave pascale. Jésus, le Ressuscité, a beaucoup de choses à nous dire dans sa façon de nous accompagner au cours de ce second mois de confinement. D’aucuns disent que c’est une nouvelle chance qui est donnée à tous de revoir ses valeurs, ses priorités et ses façons de vivre.
Encore faut-il vouloir se décider pour vivre un vrai changement dans son rapport à soi, aux autres et au monde ! Les « perles » recueillies durant ce temps de confinement ne devraient pas voler en éclats ou être mises entre parenthèses. La solidarité prendrait alors un autre visage pendant le déconfinement.
Steves Babooram
Téléchargez la newsletter n°9
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Méditer la résurrection du Christ avec Marseille: 2ème dimanche
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