Sur les chemins de l’Alliance: carême 2021

Chaque année, l’entrée en carême nous amène à soigner particulièrement nos relations à Dieu, aux autres et à la nature. Dans l’accueil et l’approfondissement de la Parole du Seigneur, nous nous sentons davantage portés à nous ajuster à Lui en prenant le chemin de la conversion ; chemin qui peut être compris comme étant l’un des chemins de l’Alliance.
Cette année, l’équipe d’animation pastorale de notre sanctuaire nous invite à avancer sur un chemin d’alliance avec Dieu. Pour ce faire, chaque dimanche, un personnage biblique nous accompagnera sur notre chemin de foi pour nous révéler quelque chose de sa relation à Dieu et la manière dont il l’a respecté, aimé, suivi et servi. Ce sera alors pour nous une façon de redécouvrir que, au coeur de nos infidélités, de nos manquements ou de nos épreuves, le Seigneur se souvient toujours de son alliance entre lui et nous. Il veut que nous vivions de sa Vie et que nous savourions les fruits de son alliance avec nous; alliance dont nous nous souvenons en voyant l’arc-en-ciel se déployer dans le ciel après la pluie !
Cette alliance nous renvoie aussi au lien entre ciel et terre, nous amenant à garder toujours en mé-moire notre projet d’inscrire notre sanctuaire, plus que jamais, dans la dynamique de « Laudato Si’ » pour une « Eglise verte ». Nous nous sommes déjà mis au travail, tant au niveau du tri des déchets que de la consommation énergétique, sans oublier l’utilisation du papier écologique que vous avez entre les mains.
Avançons dans la confiance et l’humilité sur les chemins de l’Alliance. Le Seigneur nous attend ses bras grands ouverts !
Bon temps de carême à tous !

Steves Babooram, sj

Approfondir ensemble l’évangile du dimanche
« Je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre » Genèse 9,13

  • En distanciel tous les jeudis de 18h30 à 19h30
  • Les 18 et 25 février/ 4, 11, 18, 25 mars
  • Inscription: au plus tard le mercredi soir pour recevoir le lien zoom:
    stfe.marseille@gmail.com
  • Animation par Sr Henriette Kabore, dominicaine et Jean-Pierre Mathieu du Service Diocésain de Vie Spirituelle (SDVS)
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Homélie : 17 février 2021

On peut légitimement se demander aujourd’hui si c’est le moment de faire carême. Ne le fait-on pas depuis un an ? On se prive déjà de restaurants, de voyages, et même de temps spirituels ; on accompagne nos proches dans la maladie, voire les décès ! Mais il est vrai aussi que notre charité s’est faite active pendant tout ce temps.

Alors, pourquoi ce Carême, cette fois-ci ? Il ne vous a pas échappé que cette invitation à pratiquer la prière, le jeûne, le partage se présente sous la forme d’une mise en garde par Jésus, curieusement. Il nous est dit qu’on risque de mésuser de ces bonnes choses ! Pourquoi ? Parce que le regard des hommes s’arrête à la surface, au brillant, au superficiel, (au bling bling…). Et même chacun d’entre nous quête ce regard de l’autre ; nous sommes séduits par tout ce qui caresse l’image idéalisée que nous avons de nous-mêmes. Malheureusement « le moindre repli sur soi, la moindre satisfaction personnelle, furtivement cueillie, suffisent pour obstruer la source de la grâce » dit André Louf, cet ancien abbé de l’abbaye du Mont des Cats, qui continue : « Dieu attend que nous quittions la place du pharisien, de l’hypocrite, pour aller occuper celle du publicain, du pauvre pécheur ». C’est en pécheur qu’il nous faut entrer en Carême, dans la simplicité, la reconnaissance de nos limites et de nos péchés. Qu’importe alors ce qu’il nous faudra quitter comme superflu, comme suffisance, comme susceptibilité, comme surcharge. Il s’agit donc de retrouver la source, la source de la vie. Cette source, c’est le Christ déjà présent en chacun de nous.

Vous savez, nous passons trop de temps à nous inquiéter de nos limites. Alors qu’il faudrait passer plus de temps à dégager la source, à y boire. Prier, jeûner, partager sont évidemment des aides pour retrouver cette cohérence et cette simplicité de vie qui nous est demandée. Nos contemporains sont très sensibles à la motivation de nos comportements et à leur sincérité. Quelle chance ! Car cela veut dire que tous nous pouvons accéder à cette joie d’être réconcilié. Cela ne dépend pas de nos origines, de nos études, de notre argent. Transformons ce carême en temps favorable. St Paul nous y invite : « le Seigneur a mis en nous la parole de réconciliation ». Accueillons la joie du Christ, bon berger, à nous voir disponible et en train de vivre la prière, le jeûne et le partage de manière sincère.

Père Michel Joseph, sj

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Le mercredi des cendres: 17 février 2021

Le Mercredi des cendres, premier jour du carême, est marqué par l’imposition des cendres: le prêtre dépose habituellement un peu de cendres sur le front de chaque fidèle, en signe de la fragilité de l’homme, mais aussi de l’espérance en la Miséricorde de Dieu.
En 2021, il est célébré le mercredi 17 février.

On trouve déjà le symbolisme des cendres dans l’Ancien Testament. Il évoque globalement la représentation du péché et la fragilité de l’être.
La cendre est appliquée sur le front pour nous appeler plus clairement encore à la conversion, précisément par le chemin de l’humilité. La cendre, c’est ce qui reste quand le feu a détruit la matière dont il s’est emparé. Quand on constate qu’il y a des cendres c’est qu’apparemment il ne reste plus rien de ce que le feu a détruit. C’est l’image de notre pauvreté. Mais les cendres peuvent aussi fertiliser la terre et la vie peut renaître sous les cendres.

Cette année c’est le premier mercredi des cendres en temps de pandémie:
« Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ».

Le prêtre n’impose pas les cendres sur le front des fidèles mais  
«Le prêtre prend les cendres et les laisse tomber sur la tête de chacun, sans rien dire.»

L’homélie du P.Michel Joseph sj

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