L’église Saint-Cannat

L’église relève du Rectorat Saint-Férréol-Saint-Cannat confié par l’archevêque de Marseille à la Compagnie de Jésus en septembre 2017.

En 1524, les troupes impériales commandées Charles III de Bourbon s‘approchent de Marseille. Pour défendre la ville, le couvent des Prêcheurs situé à l’extérieur des remparts, à l’ouest de l’actuelle rue Saint-Ferréol, est rasé. Marseille n’est pas prise et les Dominicains font construire un nouveau couvent à l’intérieur de l’enceinte, sur le futur site de l’hôtel des Postes. Le chantier débute en 1526. Une première tranche des travaux reçoit en 1528 la bénédiction de évêque de Girone Guillem Ramon Boïl qui avait été capturé par les galères françaises et attendait d’être rapatrié. L’église n’a été consacrée qu’en 1619. Son financement s’était révélé difficile, malgré un don du corps des notaires.

La façade d’un style baroque tardif, a été réalisée en 1739 par l’architecte Joseph Gérard et le sculpteur Antoine Duparc. Elle a été démolie pour partie en 1926.

Les travaux de percement de la rue Impériale, future rue de la République, l’avaient ébranlée. Le fronton représentant l’Annonciation, soutenu par quatre colonnes et des pots à feu, a disparu. Restent une petite balustrade, les colonnes doriques inférieures et les statues des papes dominicains Pie V et Benoît XI. Depuis la destruction du fronton, rien ne rappelle que du temps des Prêcheurs, l’église était dédiée à l’Annonciation.

A la Révolution, le couvent est vendu comme bien national puis démoli. Seule subsiste l’église qui devient paroissiale en 1802, sous le vocable de Saint-Cannat, évêque de Marseille au 5ème siècle.

L’intérieur de l’église accueille un ensemble de tableaux, de sculptures et du mobilier d’une très grande richesse.

Quand on pénètre dans l’église, le magnifique autel à baldaquins s’impose au premier regard. Il a été réalisé pour la chapelle du couvent des Bernardines, aujourd’hui théâtre, et a été déplacé à Saint-Cannet en 1801. Réalisé en marbres polychromes par Dominique-André Fossati en 1755, il est classé Monument historique (MH).

Un intéressant tour de l’église permet de découvrir les chapelles :

– à gauche du portail, derrière une grille, un tableau de Sainte-Cécile, patronne des musiciens et à droite un tableau : Jésus chassant les marchands du temple,

– Dans la première chapelle à gauche, un baptistère en marbre blanc et un tableau représentant le Baptême du Christ attribuée à Pierre Parrocel (1670-1739), classé MH. La chapelle est fermée par une grille en fer forgé du 18ème siècle, classée, utilisée sans doute en réemploi. Elle n’est pas exactement adaptée à l’espace à clôturer. La chapelle accueille une statue de la Vierge,

– La troisième chapelle à gauche, décorée de lambris en bois, ensemble classé MH, est celle des notaires. La chapelle de leur confrérie se trouvait avant la révolution dans l’église des Accoules. Elle accueille un tableau de Michel Serre (1658-1733) représentant la Purification de la Vierge (ou Présentation de Jésus au Temple), classé MH,

– Dans la première chapelle à droite se trouve un tableau de Jean Bronzet (1810-1876), représentant la Vierge à l’Enfant et saint Dominique,

– La deuxième chapelle, à droite, accueille la Vierge à l’Enfant et le Purgatoire, de Michel Serre, classé MH.

Dans la nef, à gauche, la chaire en noyer finement sculptée, a été réalisée en 1691 par le sculpteur marseillais Albert Duparc (1661-1721). L’abat-voix est soutenu par des angelots. L’ouvrage est classé MH.

Le buffet d’orgue en deux corps, œuvre du facteur d’orgue dominicain Jean-Esprit Isnard (1707-1781), date de 1746. Classé MH, il est encadré par un garde-corps en fer forgé et partiellement doré de Forty, classé MH.

Texte Pierre Besserrer, photos Steves Babooram, Pierre Besserer et Adolphe Terris – archives départementales 13

Homélie du 28è dimanche du temps ordinaire – Année B – Saint-Cannat

Un commentaire juif raconte l’histoire d’un jeune homme qui vient voir le rabbin car il n’arrive pas – dit-il – à sortir de sa tristesse. Après l’avoir longuement écouté, le rabbin lui tend un miroir et lui demande : « que vois-tu ? ». Le jeune homme lui répond : « moi-même ». Ensuite, le rabbin l’emmène près de la fenêtre et lui pose la même question : « que vois-tu ? ». Et l’homme de répondre : « je vois les gens qui vont et viennent dans la rue ». Et le rabbin de poursuivre : « Selon ce que tu mets sur ce morceau de verre, de l’argent pour qu’il devienne miroir, ou rien, ta vie est ainsi fermée ou ouverte, renfermée sur toi-même ou tournée vers les autres, triste ou joyeuse ».

Cet homme de l’évangile qui vient voir Jésus est dans l’impasse. Mais au moins, il cherche, il questionne ! Que dois-je faire ? A cet homme, possédé par ses possessions – car la richesse possède celui qui l’a, d’une manière ou d’une autre – Jésus propose un autre trésor, celui qui est dans le ciel. Quel trésor préférons-nous ? Celui des choses possédées ? Ou celui du don, d’une vie donnée aux autres, à niveau de vérité et de justice ?

Seul Dieu appelle à la vie, à sortir des possessions mortifères. Il nous appelle à vivre à niveau d’essentiel, à la jointure de l’âme et de l’Esprit, comme dit l’auteur de la lettre aux Hébreux. Cette jointure, c’est tout simplement notre vie profonde, qui irrigue nos vies, qui nous aide à sortir de la superficialité des choses.

Mais alors, il va falloir accueillir cette Parole de Dieu, cette Parole de vie qui nous est donnée. Il va falloir que nous expérimentions le manque quand on croit tout avoir. Parmi toutes les voies proposées par la Tradition, l’Eglise a toujours tenu à ce que l’on puisse vivre, de manière libre et choisie, les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, marques du manque, dans la vie religieuse. Pas de manque, pas de nouveauté.

La Sagesse est ici présentée comme une aide au discernement, pour faire les choix qui rendent heureux, dans l’alliance avec Dieu. En tout cas, il s’agit de se mettre dans des dispositions d’accueil et d’écoute.

PMJ

ANNONCES DU WEEK-END DU 14 ET 15 DECEMBRE 2024

Mardi 17 décembre :

  • Méditation chrétienne après la messe de 18h00.

Jeudi 19 décembre :

  • Prière du Rosaire à Saint-Cannat de 17h00 à 17h45.
  • Jeudi 19 décembre de 18h30 à 19h45 à Saint-Cannat :

Se préparer à Noël avec Saint Luc, l’évangéliste.

3ème et dernière conférence proposée par le père Moïse Mouton, jésuite bibliste :

La visitation de Marie à Elisabeth, Luc 1, 39-56

Invitation à tous !

HORAIRES DES MESSES PENDANT LA PERIODE DE NOEL

Jeudi 19 décembre : Pas de messe à 12h30 : Présentation des vœux de l’archevêque aux membres du clergé et à d’autres invités.

Mardi 24 décembre :

  • messe du jour à 12h00 ;
  • Veillée de Noël à 19h30 suivie de la messe de la nuit de Noël à 20h00.

Mercredi 25 décembre : une seule messe de Noël à 11h00.

Du jeudi 26 décembre au vendredi 3 janvier 2025 :

  • En semaine : une seule messe à 18h00 ;
  • Mercredi 1er janvier 2025 : messe unique à 11h00
  • Le week-end : messe le samedi à 18h00 et le dimanche à 09h30 et 11h00.
  • Permanences d’écoute et de confession : du lundi au samedi de 17h00 à 17h45 sauf le 1er janvier.
  • Vendredi 3 janvier : Temps d’Adoration du Saint Sacrement à 18h30.