#smellofmarseille

Exposition Photo

#Smell of Marseille – Odeur de Marseille
8 février – 5 mars 2018

Retour sur le concert exceptionnel samedi 3 mars 19h30 pour le « dévernissage » de l’exposition >>>

 

Revue de presse

#smellofmarseille : l’expo qui séduit les jésuites

Les réseaux sociaux font des miracles ! C’est sur Instagram que les pères jésuites ont repéré les images d’Eric Pringels. Des portraits de rue de passants, des tronches comme il dit, saisies à leur insu. « Ça a commencé il y a deux ans. Avant je faisais seulement des photos documentalistes d’arrières de camion, comme un biologiste urbain. Je photographie depuis l’âge de 7 ans mais je n’ai jamais réussi à faire de portraits. J’espère vaincre cette timidité ». Aide-toi, et le ciel t’aidera. Les pères jésuites, amateurs de photo et désirant surfer sur le credo de l’amour de la saison MP2018, ont peut-être entendu l’appel du designer belge. Ils ont, en tout cas, été séduits par ces instantanés marseillais. « Je pense qu’ils ont eu envie de convier ces anonymes », devine le photographe, heureux de cette « belle rencontre ».

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Marseille :
captures christiques aux odeurs urbaines

L’église Saint-Ferréol les Augustins abrite à partir d’aujourd’hui [8 février 2018] les clichés d’Eric Pringels. Une série de photos – dérobées au smartphone – de passants du centre-ville, intitulée « Smell of Marseille ».

« Les Jésuites m’ont contacté sur Twitter. Un premier prêtre me suivait, puis un second. Ils voulaient organiser des expositions tout au long de l’année sur la thématique de l’amour », rappelle Eric Pringels dont les clichés sont exposés à l’église Saint-Ferréol les Augustins, située à l’angle du quai des Belges et de la rue de la République.

Mais davantage que l’apparition de prêtres-followers, c’est bien la méthode de ce designer de formation, afin de prendre ses photos, qui détonne. « Entre mes allées et venues entre mon travail et ma maison, j’approche les gens sans qu’ils s’en rendent compte », explique-t-il, mimant dans le même temps sa technique, smartphone discrètement tanqué à l’horizontale au niveau du nombril.

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Photos à la volée prises par un homme à pied

Eric Pringels est architecte de formation, pas photographe ! Eric fait des plans, des maisons et plein d’autres choses, on l’a connu militant actif de Yes we camp, le premier off de l’Année Capitale Européenne de la Culture, en 2013 à Marseille. On l’a recroisé ici ou là.

Eric marche beaucoup. Ses pieds sont son moyen de locomotion et ses yeux des hublots sur le monde. Architecte de formation, il regarde les murs et les maisons, les voies et les artères, le Vieux-Port et la Canebière. C’est là qu’il vit. C’est là qu’il marche, se promène, fait ses courses, s’arrête boire un verre ou manger un morceau. C’est là qu’il retrouve ses amis, ceux qu’il connait depuis des lustres, depuis sa Belgique natale ou depuis peu. C’est là aussi qu’il découvre de nouveaux amis, des amis qu’il ne connait pas et qu’il ne rencontrera peut-être jamais. Il les croise… du regard, dans la rue, inconnus. Il les shoote tendrement en un millième de seconde ou à peine plus. Il les shoote avec son téléphone. Eric Pringels n’est pas photographe, juste un voyeur qui donne à voir ce qu’il voit. Eric Pringels n’est pas un photographe.

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Qui est Eric pringels ?

Architecte de formation, touche-à-tout invétéré (il est un des pionniers de Marseille Capitale Européenne de la Culture) Eric Pringels a toujours réalisé des photos mais ne s’y est mis sérieusement que récemment quand la prise de vue est devenue indétectable. Aujourd’hui, jusqu’à la mise en ligne sur son profil Instagram avec son hashtag préféré #smellofmarseille, l’image n’aura jamais quitté son iPhone. « Ces photos sont devenues possibles grâce aux nouvelles technologies présentes dans nos smartphones » confirme-t-il. Sa photo street art est ainsi éminemment furtive et terriblement révélatrice. « Personne n’est photographié en le sachant. Je n’ai jamais demandé d’autorisation, je n’ai jamais osé le demander surtout, ce sont des photos dérobées ». Dérobées au fil de ses allées et venues dans le centre-ville, de la Canebière au Vieux Port, de son foyer à son travail. Le photographe a deux lieux de prédilection : la Maison de la Région et l’église Saint-Ferréol sur le Vieux-Port « ces bâtiments sont deux grands réflecteurs de lumière, les gens sont éclairés des deux côtés, comme au cinéma ».

Par ses photos naturalistes, très structurées, ses visages burinés, ses sujets pris dans le mouvement, Pringels livre une vision de la ville à l’inverse de celle que créent de toutes pièces les pouvoirs publics pour attirer touristes et nouveaux habitants. « Les images trop belles, je ne les garde pas » confie-t-il. Interprétons-le comme une revendication d’authenticité pour une ville d’adoption avec laquelle ce Belge d’origine britannique entretient une relation fusionnelle. « Cette série de photos, c’est ma déclaration d’amour à Marseille, à sa lumière ». Et après leur première vie sur Instagram, il était peut-être temps de donner un nouvel écho à ce travail de longue haleine. Et, pourquoi pas, à l’endroit même où beaucoup d’entre elles ont été conçues ? L’exposition de l’église Saint-Ferréol recoupe toutes ces figures dans une classification adaptée au lieu, avec ses vierges, son baptême, ses saints et ses ermites… « Mon grand-père a peint, sculpté, réalisé des fresques dans des églises en Belgique, ma sélection pour cette exposition se fait en résonance avec les lumières divines, les attitudes christiques qu’on peut trouver ici au quotidien, dans la rue ».

Cour des miraculés, cour des miracles, le bitume marseillais est propice à cette récolte improbable, qui rappelle une forme de classicisme de la photo française, réaliste pour son caractère parfois sociologique, absurde de par son humour. « Marseille est une ville qui possède sa propre odeur, qui ne ressemble pas autres villes, avec ses personnages, très photogéniques. Chacun est intrigant, possède sa propre histoire ». Et susceptible de se retrouver dans #smellofmarseille, longue pellicule qu’Eric Pringels déroule pour révéler la vérité fugace d’un Marseille rendu à ceux qui la sillonnent au quotidien.

Hervé Lucien, octobre 2017

Pour en savoir plus :

www.instagram.com/ericpringels >>>
www.ericpringels.com >>>

www.flickr.com/photos/ericpringels  >>>