Annonces de la semaine


ANNONCES – FIN DECEMBRE 2024

HORAIRES DES MESSES PENDANT LA PERIODE DE NOEL

Jeudi 19 décembre : Pas de messe à 12h30 : Présentation des vœux de l’archevêque aux membres du clergé et à d’autres invités.

Mardi 24 décembre :

  • messe du jour à 12h00 ;
  • Veillée de Noël à 19h30 suivie de la messe de la nuit de Noël à 20h00.

Mercredi 25 décembre : une seule messe de Noël à 11h00.

Du jeudi 26 décembre au vendredi 3 janvier 2025 :

  • En semaine : une seule messe à 18h00 ;
  • Mercredi 1er janvier 2025 : messe unique à 11h00
  • Le week-end : messe le samedi à 18h00 et le dimanche à 09h30 et 11h00.
  • Permanences d’écoute et de confession : du lundi au samedi de 17h00 à 17h45 sauf le 1er janvier.
  • Vendredi 3 janvier : Temps d’Adoration du Saint Sacrement à 18h30.

L’avent à Saint-Ferréol-Saint-Cannat


Pendant l’avent, retrouvez chaque jour une phrase de l’Ancien Testament à méditer.

23 décembre

Voici que j’envoie mon messager
pour qu’il prépare le chemin devant moi ;
et soudain viendra dans son Temple
le Seigneur que vous cherchez. (Ml 3,1a)

22 décembre

Ils habiteront en sécurité,
car désormais il sera grand jusqu’aux lointains de la terre,
et lui-même, il sera la paix ! (Mi 5, 3b-4a)

21 décembre

La voix de mon bien-aimé !
C’est lui, il vient…
Il bondit sur les montagnes,
il court sur les collines, (Ct 2, 8)

20 décembre

Voici que la vierge est enceinte,
elle enfantera un fils,
qu’elle appellera Emmanuel
(c’est-à-dire : Dieu-avec-nous). (Is 7, 14b

Vierge enceinte de Cornillon-Confoux

19 décembre

L’enfant sera voué à Dieu dès le sein de sa mère et jusqu’au jour de sa mort ! (Jg 13, 7b)


Adoration des bergers de Barthélémy Chasse / Notre-Dame-du-Mont, Marseille

18 décembre

Voici venir des jours
où je susciterai pour David un germe juste :
il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence,
il exercera dans le pays le droit et la justice. (Jr 23, 5)

Le roi David –
Matthias Stom – Musée des Beaux-Arts de Marseille

17 décembre

… jusqu’à ce que vienne Celui à qui le pouvoir appartient,
à qui les peuples obéiront. (Gn 49, 10b)

16 décembre

Ce héros, je le vois – mais pas pour maintenant – je l’aperçois – mais pas de près :
Un astre se lève, issu de Jacob. (Nb 24, 17)

15 décembre

Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut. (Is 12, 3)

14 décembre

Heureux ceux qui te verront,
heureux ceux qui, dans l’amour, se seront endormis ;
nous aussi, nous posséderons la vraie vie. (Si 48, 11)

13 décembre

Si seulement tu avais prêté attention à mes commandements,
ta paix serait comme un fleuve,
ta justice, comme les flots de la mer. (Is 48, 18)


12 décembre

Je planterai dans le désert le cèdre et l’acacia, le myrte et l’olivier ; je mettrai ensemble dans les terres incultes le cyprès, l’orme et le mélèze. (Is 41, 19)

11 décembre


Qui met son espérance dans le Seigneur trouve des forces nouvelles ; il déploie comme des ailes d’aigles,il court sans se lasser, il marche sans se fatiguer. (Is 40, 31)

La flamme olympique à la sortie de la messe du dimanche à Saint-Ferréol, église de Marseille.

10 décembre


L’herbe se dessèche et la fleur se fane, mais la parole de notre Dieu demeure pour toujours. (Is 40, 8)

9 décembre : Fête de l’Immaculée Conception

Béni soit Dieu, le Père
de notre Seigneur Jésus Christ !
Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ.

(Ep 1, 3-4)

8 décembre

Dieu va déployer ta splendeur partout sous le ciel, car Dieu, pour toujours, te donnera ce nom : « Paix-de-la-justice ».

(Ba 5, 3-4a)

7 décembre

Le Seigneur te donnera du pain dans la détresse et de l’eau dans l’épreuve.

(Is 30, 20)

6 décembre

Les humbles se réjouiront de plus en plus dans le Seigneur, les malheureux exulteront en Dieu, le Saint d’Israël. (Is 29, 19)

5 décembre

Immuable en ton dessein, tu préserves la paix, la paix de qui s’appuie sur toi.

(Is 26, 3)

4 décembre

Le Seigneur de l’univers fera disparaître
le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. (Is 25,8)

3 décembre

Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David,
Sur lui reposera l’esprit du Seigneur :
esprit de sagesse et de discernement,
esprit de conseil et de force.
(Is 11, 1-2a)

2 décembre

La gloire du Seigneur sera contre la chaleur du jour l’ombre d’une hutte,
un refuge, un abri contre l’orage et la pluie. (Is 4, 6)

Chapelle de la Santonne, Apt

1er décembre

Voici venir des jours où j’accomplirai la parole de bonheur. (Jr 33, 14a)

Saint-Laurent, Marseille

Homélie du 2ème dimanche de l’avent – Année C – 8 décembre 2024

Les textes que nous propose la liturgie aujourd’hui s’enrichissent mutuellement. J’en relèverait chaque fois un aspect, une facette.

Le livre de Baruch est peu connu. Il a été écrit en grec vers l’an 100 avant Jésus-Christ. Le rédacteur reprend le nom du scribe du prophète Jérémie, même si c’est surtout Isaïe qu’il cite ; on pourrait même dire qu’il le copie allègrement. Aujourd’hui on appellerait cela du plagiat, mais ce n’était pas comme cela qu’on voyait les choses à l’époque : les auteurs des textes sacrés se référaient souvent à d’éminents prophètes ou rédacteurs de récits bibliques passés pour parler d’une situation contemporaine. En l’occurrence, Baruch fait référence à l’époque d’Isaïe et de Jérémie, au temps de l’exil du peuple d’Israël à Babylone, au 6ème siècle av. J-Ch, pour faire un parallèle avec la situation de son époque, cinq siècles plus tard, période pendant laquelle le peuple juif, sous la domination grecque, vivait éclaté, en diaspora. Le peuple dispersé désespérait de voir les promesses de Dieu s’accomplir. Baruch revient alors aux prophéties d’Isaïe pour lui redonner courage : “mais si, le Seigneur va tenir ses promesses, il l’a fait lors de l’exil au temps d’Isaïe et il le fera aussi pour vous. Vous allez revenir en Terre Sainte, il ramènera son peuple qui sera porté en triomphe. Alors, peuple exilé, peuple de la diaspora, « quitte ta robe de tristesse », réjouis-toi et prépare-toi à ce grand retour“. Nous aussi, dans des moments de difficultés, nous pouvons reprendre à notre compte la promesse de Dieu pour reprendre courage et force. Nous aussi, nous serons revêtus de la parure de la gloire de Dieu. C’est fort ! Nous sommes appelés à être des témoins de l’espérance et à restaurer la paix dans un monde marqué par la violence, la haine et l’égoïsme.

Le psaume 125 nous aide d’ailleurs à relever la tête. Reprenons juste l’image finale :

Il s’en va, il s’en va en pleurant ; il jette la semence,

Il s’en vient, il s’en vient dans la joie ; il rapporte les gerbes.

Parfois nous semons mais nous n’en voyons pas les fruits, parce que c’est l’hiver, un hiver qui peut, c’est vrai, durer longtemps. Nous ne voyons pas le grain pousser. Et pourtant la moisson attendue viendra, promesse du Seigneur. Alors oui, nous moissonnerons dans la joie. N’hésitons pas à répéter ces versets quand nous sommes “dans le dur“.

La deuxième lecture est extraite de la lettre que Saint Paul a écrite à la communauté de Philippe, une communauté qu’il avait fondée avec Luc et Silas, une communauté qu’il aimait beaucoup ; il y est d’ailleurs resté longtemps. Il écrit de sa prison avec émotion et reconnaissance : “à tout moment, chaque fois que je prie pour vous tous, c’est avec joie que je le fais, à cause de votre communion avec moi dès le premier jour jusqu’à maintenant, pour l’annonce de l’évangile. Et j’en suis persuadé, Celui qui a commencé en vous un si beau travail le continuera jusqu’au jusqu’à son achèvement, le jour où viendra le Christ Jésus“. C’est magnifique ! Et si c’était Dieu qui, à travers Paul, nous adresse sa joie, qui se réjouit pour nous parce que nous tenons dans la foi et nous essayons, humblement certes, d’être des témoins de l’espérance, des restaurateurs de la paix. La communauté chrétienne peut-être dispersée, en exil ou en guerre, mais elle reste ferme dans la foi. On pense aux chrétiens du Proche-Orient, qui voient tout s’effondrer autour d’eux. Aujourd’hui, ils lisent, au moins ceux qui sont de rite latin, les mêmes lectures que nous. La prière que fait Paul leur adresse et nous adresse aussi est pleine de souffle : “ je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance pour discerner ce qui est important“.

Apprendre à discerner, l’évangile nous en donne un bel exemple. Le contraste entre les deux parties de cet évangile est frappant : Il y a le début solennel : la 15ème année du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate est en gouverneur de Judée… Tiens, Pilate on le connaît ! Luc n’annoncerait-il pas déjà la passion de Jésus ? Il cite aussi les grands prêtres Hanne et Caïphe, autre allusion à la passion du Christ ! La Judée était à l’époque particulièrement rebelle, c’est pourquoi l’empereur romain y a nommé directement son représentant, Ponce Pilate, qui la dirige d’une main de fer. Autour de lui, il y avait des roitelets, des vassaux de l’empire. Hérode était de ceux-là. Il ne s’agit pas ici bien-sûr d’Hérode le grand, mort en -4, mais d’Hérode Antipas, son fils, qui régnait sur la Galilée. C’est lui, roi ubuesque, qui va emprisonner Jean-Baptiste et le faire décapiter à cause d’une promesse stupide. Luc cite aussi Philippe, le frère d’Hérode Antipas, et un autre roitelet. Ils règnent sur trois territoires voisins, préfigurant l’ouverture du Royaume de Dieu aux nations, c’est-à-dire aux non juifs. Cette première partie est également intéressante au niveau historique, puisqu’elle nous permet de dater le début de la mission de Jésus très probablement en l’an 29.

Mais le contraste est flagrant entre la solennité de l’énumération de tous ces dirigeants et la deuxième partie du texte, toute en humilité, en simplicité qui nous parle de Jean, fils de Zacharie, auquel Dieu adresse la parole, c’est-à-dire littéralement qu’il en fait son prophète. Jean prend ses quartiers au bord du Jourdain. De nos jours ce n’est plus qu’un ruisseau, mais c’était le fleuve qu’avait franchi le peuple d’Israël pour rentrer dans la Terre Promise. Conversion : le mot est fort, il signifie un changement de cap pour prendre une autre direction.. Par le baptême de conversion -le mot est fort, il signifie un changement de cap pour prendre une autre direction-, Jean fait revenir les juifs qui l’écoutent à ce temps d’avant l’entrée en Terre Promise, afin qu’ils se rappellent que le Seigneur accomplit sa promesse. Mais ne nous dit-il pas à nous aussi aujourd’hui : “rappelle-toi ton baptême, souviens-toi de ce que le Seigneur a fait pour toi. Toi aussi, tu as une mission“. Jean est cette voix qui crie dans le désert, nous dit Luc, citant Isaïe. Qui donc écoute dans le désert ? Jean lance-t-il des bouteilles à la mer ? Pourtant, il semble bien que des foules allaient l’écouter et se faire baptiser. Luc renvoie comme Baruch à la prophétie d’Isaïe : “Une voix crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers“. En d’autres termes, ne soyez pas tordus ! Jean, lui, était un homme direct, un homme vrai. Il était peut-être sans nuance comme beaucoup de prophètes, mais sa parole et ses actes étaient en parfait accord. Nous sommes aussi appelés à être authentiques, à rendre les sentiers droits, à abaisser les collines d’orgueil qui nous habitent pour valoriser ce qui est humble. A la suite de Jean, nous sommes invités à combler les ravins de l’injustice et de la guerre. Le Seigneur tracera une route droite, mais nous avons chacun notre rôle à jouer pour que le Règne de Dieu vienne. A nous de restaurer la paix autour de nous, dans nos foyers, nos écoles ou nos lieux de travail, et partout où nous sommes engagés. Alors nous verrons la promesse de Dieu s’accomplir et nous pourrons chanter Noël.